11 mai 2015
l'mérou...
Seul sur son île depuis plus de vingt ans, Robinson s'ennuie.
Sa détresse morale, sentimentale et sexuelle est immense.
Pourtant, au début, il s'est farouchement accroché aux choses de l'Esprit,
" l'Esprit " étant le nom de son cochon sauvage.
Ne ménageant pas sa peine, il a amoureusement tissé de ses mains des porte-jarretelles en fibre de coco dont il a revêtu sa tortue de mer, suivant le schéma mental qu'allaient utiliser trois cents ans plus tard les plus grands socio-trouducologues américains pour réanimer les pulsions vacillantes de leurs patients subtrombonnés.
Puis Robinson a tenté de réinventer le strip-tease, plumant sa vieille perruche en chantant :
-- Déshabillez-moi, mais pas tout de suite, pas si vite...
Mais je vous le demande, une vieille perruche à plumes vaut-elle une vieille poule à poils ?
Alors ?
Alors Robinson est allé encore plus loin :
Il a tenté de se mettre en ménage avec un mérou, mais ce fut difficile, car comme le dit si judicieusement le proverbe haïtien :
-- Quand l'marin l'étreint, l'mérou pète...!
( " Vivons heureux en attendant la mort " de Pierre Desproges )
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