20 avril 2015
vagues successives...
Nous sommes semblables à ces vagues successives qui retournent inexorablement à l'océan après avoir caressé le sable de la terre. Le mystère veut que la vieillesse et l'enfance finissent par se répondre. Je n'échappe pas à cette émotion universelle. J'arrive à l'âge où sont morts mes parents, à l'âge où il n'y a plus différence d'âge, où ma génération ressemble aux feuilles mortes en octobre : l'une suivant l'autre, les feuilles voisines tombent et se recouvrent. Insensiblement l'enfant que j'ai été recommence à occuper mon esprit. Comme s'il fallait que je boive à nouveau son eau.
Longtemps, j'ai cru avoir l'eternité devant moi, mais la vie fuit comme une ombre. Les heures s'accélèrent et glissent entre les doigts. J'approche désormais du mystère et je me sens plus démunis qu'un enfant.
Mes insomnies son habitées par l'angoisse du néant.
La mort est une réalité intrinsèque à la condition humaine. Depuis la première minute de notre existence, elle est aussi présente, palpable et indispensable que l'air que nous respirons. Des nourrissons de trois jours s'éteignent dans un souffle. Leur vie enferme la même énigme que celle d'un vieil homme qui part entouré des siens.
J'arrivais à l'âge où le corps ne se laisse jamais oublier.
( " Toute une vie " de Hélie de Saint Marc )
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