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fourtoulitterofilosoficopoeticomic
13 décembre 2014

Drague...

 

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 Pour aborder une jolie femme,  il faut à tout prix éviter les lieux communs de la drague qui vont de :

" Vous habitez chez vos parents  ? "  
à " Vous venez souvent ici  ? " 
en passant par " T'en as déjà vu des comme ça  ? " 
 
La première fois qu'il aborda Elizabeth Maria-Josépha Van Grissen-Furstenberg, qui allait devenir sa femme sous le nom de Nénette Mozart, il lui dit simplement :
-- Madame, la flute enchantée c'est moi  ! 
et hop, les voilà partis vers leur destin, les yeux dans les yeux et la zigounette dans le pilou-pilou.
 
Plus subtile encore, la technique d'abordage de Jean Gabin, pour la simple raison qu'il en fut l'inventeur. Jean Gabin n'abordait que des filles accompagnées de leurs parents. Il entrait dans un salon de thé de sa démarche de moissonneuse-batteuse, se plantait les mains dans les poches devant une table où papa-maman-fifille sirotaient le thé au citron. Il allumait une Gauloise en dodelinant du chef. Regardait la mère. Puis le père. Puis disait à la fifille :
-- T'as de beaux vieux, tu sais.
 
("Manuel du Savoir-Vivre
à l'usage des rustres et des malpolis"
    de Pierre Desproges)
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Commentaires
T
me too, chère Marish...<br /> <br /> Desproges, génial avec son " t'as de beaux vieux, tu sais "<br /> <br /> mais j'aime bien aussi le " pilou pilou " d'la copine à Mozart...
M
Super ! Franchement très drôle ! <br /> <br /> J'ai un petit faible pour Gabin ! <br /> <br /> Bisous.<br /> <br /> Marish
J
Ma drague "et ses "Marie-Salopes" remontait aussi des filles ... <br /> <br /> C'était "dans l'temps"...<br /> <br /> Jacques Grieu<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> -- Et la drague, immuablement affairée dans sa tâche, elle aussi d'aspiration-nettoyage, avait l'air aimable et domestique d'une vieille femme de ménage fidèle à son poste de travail. Traînant sa grosse « élinde » immergée, comme un balai sous un bras, elle allait, bonasse, et restait appliquée, infatigable et concentrée.<br /> <br /> L'engin effectuait là du travail très efficace et presque silencieux. Mais Etienne, nostalgique, regrettait souvent les mugissements lugubres des pittoresques dragues à godets d’autrefois. Ces monstres aux formes étranges, maintenant obsolètes, étaient à cette époque solidement arc-boutées sur un réseau compliqué de quatre ancres dont les câbles se tendaient au loin sous l’effet des brusques efforts. Ces curieux engins rugissants avaient pourtant bercé ses soirées et ses nuits jusqu'aux années 80. Et aussi, concomitamment, le va-et-vient, rythmé d'un bref coup de sirène pour annoncer : cales pleines, de leurs gros porteurs de vase dévoués à leur service. Ceux-là, c'étaient les fameuses Maries-salopes, ces automoteurs à clapets, lents, sales et poussifs tout noircis par leur visqueux chargement. Toute une partie de son adolescence était contenue dans ces bruits-là ! Des bruits, un langage de travail, tellement spéciaux, originaux, que leur pouvoir évocateur devait s'en trouver décuplé. Car rien ne saurait imiter, même de loin, les vagissements extraordinaires de la drague à godet en train de manger sa ration quotidienne de bonne vase noire. Une sorte de dinosaure débonnaire broutant la mer jours et nuits, c’était ça, la drague de sa jeunesse. Toute une atmosphère, pour lui plutôt studieuse d'après guerre, s'en trouvait ressuscitée rien qu'en l'imaginant. Ah ! La drague ... elle en remontait des tonnes de souvenirs venus des profondeurs, dans ses godets paresseux.... Ses parents, le lycée, les copains…. Quelques visages de filles aussi, gravés pour toujours dans sa mémoire.... <br /> <br /> <br /> <br /> (Extrait de "Brouillard en Baie de Seine" paru en 2004)
T
C'est ce que m'a dit la troublante créature, dansant ce slow mémorable évoqué plus haut, une fois notre baiser échangé... une visionnaire, mon père était quincailler !<br /> <br /> Etonnant, non !
P
J'l'aime bien celle-là !! : - Ton père doit travailler dans une quincaillerie : T'as les yeux pleins de vis...
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