Rien de rien, je ne regrette...
Je fais partie de ceux à qui le néant parait le plus probable... tellement probable que cela fait, en pratique, comme une quasi-certitude. Je m'en accommode comme je le peux, et au fond pas trop mal. La mort de mes proches m'inquiète moins que leur souffrance. La mort à moi, moins que la leur. C'est un acquis de l'âge peut-être, ou de la paternité. Ma mort ne prendra que moi-même ; c'est pourquoi elle me prendra tout et ne me prendra rien ; puisqu'il n'y aura plus personne pour avoir perdu quoi que ce soit. La mort des autres est autrement réelle, autrement sensible, autrement douloureuse. Cela ne nous dispense pas, hélas, de l'affronter aussi.
( André Comte-Sponville )
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